Au demeurant étrange, cette question n’en est pas moins légitime. Qu’il soit idéologique ou stratégique, l’artiste, en se privant de tout ou partie des recettes liées aux ventes de ses œuvres est, en effet, susceptible d’engendrer d’importantes retombées aussi bien en termes de notoriété que de profits !
S’il s’inscrit dans un projet de développement réfléchi, le recours à la gratuité est porteur de grandes potentialités. Certains artistes doivent même leur notoriété en grande partie à de telles stratégies, c’est notamment le cas de Korey Smith qui a défrayé la chronique en 2008. Encore faut-il garder à l’esprit qu’une telle démarche n’a pas sa place dans n’importe quel projet.
Qu’il s’agisse d’étendre votre cercle, de confronter vos dernières créations aux goûts du public, ou d’inciter ce dernier à assister à votre prochaine tournée, les prétextes ne manquent pas pour justifier le recours à cet investissement d’un genre particulier.
Au cours des dernières années, l’industrie musicale à vue se multiplier les plans marketings fondés sur le principe de la gratuité rendant cet exercice encore plus subtil que par le passé.