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Qui sommes-nous, notre univers, notre parcours, nos contacts…? Tout en donnant envie et en restant synthétique !

 

Vous êtes sceptiques concernant l’utilité pour votre groupe d’avoir une biographie vu l’enjeu de l’exercice ?  Remettez vous en question ! Ce document est un emballage qui doit mettre le·la lecteur·rice en appétit, lui donner envie d’écouter votre musique. A l’époque où plusieurs centaines de millions de titres peuvent être écoutés pour trois fois rien, il convient de soigner cet exercice pour sortir du lot !

En effet, on retrouvera par la suite cette fameuse bio sur votre site internet, sur Facebook, Bandcamp, vos flyers, votre newsletter,…  vous vous en servirez pour candidater à des tremplins, rechercher des dates, contacter des journalistes, et bien plus encore ! Voici un article qui vous donnera quelques clés pour réussir cet exercice.

Première chose, se pencher sur la forme typique auxquels vont s’attendre les personnes recevant ce document. Forme dont l’efficacité a été validée maint fois et qui n’est rien de moins que la trame typique utilisée par les journalistes :

 

  • L’accroche / l’actualité du projet
  • Les messages essentiels
  • La chute / l’ouverture

Pour les premier et troisième points, difficile de donner des conseils à part une suite d’objectifs à avoir en tête : être concis, être original, être équilibré (ne pas être trop modeste, ne pas être trop sérieux,…). Gardez à l’esprit que si ces deux parties de votre biographie sont celles pour lesquelles il est délicat de donner des conseils, c’est surtout car ce sont des espaces de liberté et de créativité dans lesquels vous amuser, dans lesquels laisser transpirer l’identité du groupe. Le corps de la bio obéit, lui, à une logique plus stricte.

Concernant donc le deuxième point – les messages essentiels – voici un peu plus de détails :

La Bio étant une « mise en bouche », penchez vous sur les ingrédients principaux à inclure pour réussir votre recette :

 

  • Le Nom -> ne pas l’expliquer ou le justifier, mais s’amuser avec dans la bio. Car c’est la première chose qui va générer des attentes dans la tête du futur auditeur·rice, probablement le premier mot du mail qui l’a amené à lire ce document. Ne pas en parler, c’est refuser d’exploiter la curiosité que vous avez forcément suscité chez une personne qui vous découvre et qui se demande « pourquoi ce nom ? ».
  • Le Style -> comme avec l’alcool, les mélanges sont risqués. Pour de l’électro-rock, est-ce qu’on demande à l’auditeur d’imaginer un compromis entre Kraftwerk et Les Rolling Stones, entre David Guetta et Oasis, ou entre les Daft Punk et Franz Ferdinand ? On recommandera de se rabattre sur l’usage d’un style auquel on acollera un adjectif qui donnera plus de précision sur l’identité du groupe tout en étant original. On retrouve par exemple l’expression « rock mutant » dans la biographie de Shaka Ponk : un couple style-adjectif qui correspond bien à leur esthétique visuelle comme musicale et qui attire la curiosité.
  • Les influences -> Pour justement éviter l’écueil précédent, plutôt que d’essayer de donner un avant-goût de la musique qu’on fait par le biais de la superposition de styles, il est bon d’évoquer des influences que l’on aura choisies avec goût (des artistes grands publics comme des références plus obscures). Il est plus facile d’imaginer « le flow d’Orelsan sur une instru à la New Order » que de se faire une idée de comment sonne votre « Rap-New Wave francophone»… Faites cependant attention au « Name dropping » pour épater la galerie. Choisissez juste quelques références qui dépeignent votre musique honnêtement et tenez vous à l’écart des « monuments » aux identités musicales multiples (Beatles, Pink Floyd,…). Alternez références « mainstream » qui parleront à tous·tes et les références plus « obscures » qui attesteront votre connaissance fine de la scène dans laquelle vous situer.

Puis agrémentez des ingrédients additionnels que vous avez sous la main :

Le parcours : racontez une histoire, attention on n’a pas dit pas votre histoire, de manière chronologique et exhaustive. En profiter pour faire un subtil « name droping » choisi (dispositifs ou salles qui vous accompagnent, professionnel·le·s qui sont intervenu·e·s pour le mixage de votre galette si c’est pertinent,… mais vous pouvez laisser de côté le nom de votre prof d’option musique)

Le Live est un autre lieu où le « name dropping » est encouragé : lieux ou vous avez tourné, groupes pour lesquels vous avez fait la première partie,… tout ces éléments montreront votre professionnalisme et rassureront un·e programmateur·rice sur votre capacité.

La sélection de quelques coupures de presse : Une bonne  formule ‘fait maison’ c’est super, mais si elle a été écrite par un journaliste, qui plus est dans un média qui a un certain poids, citez la source et vous aurez  touché le jackpot !

Vous mettrez les professionnels dans de meilleures dispositions si vous leur donnez un accès facile aux informations qu’ils ont besoin d’avoir (style, discographie, concerts,…) plutôt que si vous noyez celles-ci dans des clichés ou des anecdotes. Ecrire c’est choisir : ne gardez que ce qui est indispensable.

Plus c’est long, moins c’est bon.

Après la chute du papier qui clôt votre biographie, terminez par un, maximum deux contacts et quelques liens.

Pour finir :

Vous pouvez prendre appui sur confliktarts.com qui détaille les 10 commandements de ce type d’écriture.

Enfin, gardez toujours à l’esprit qu’il s’agit là d’un élément fondamental de votre rapport au public mais également aux organes médiatiques comme ne manque pas de le rappeler donnetamusique.com.