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Avant de parler de ce qu’il faut faire, voyons les erreurs les plus courantes en trois points :

– La chasse aux évidences

– Le ton à adopter et les formules…

– Les pièces jointes et les envois de documents

  • Pas de temps pour les évidences : être concis, direct, clair

Votre interlocuteur·rice travaille dans la musique ?

Vous le contactez pour ses compétences dans le domaine de la musique ?

Pour faire la promotion de votre musique ?

Pour trouver des dates pour faire connaître votre musique ?

Pour écrire un article qui parle de votre musique ? ….

Un peu redondant toutes ces questions qui tournent autour de la musique, non ? Un peu évident sur un site qui s’appelle infomusiciens non ? Imaginez donc ce que va penser un·e professionnel·le de l’industrie qui ouvre plusieurs dizaines de mails par jours.

Ce qui est évident est superflu.  Ce·tte professionnel·le n’a pas beaucoup de temps à accorder à la lecture de votre message. Allez  donc à l’essentiel, maximisez vos chances de lui dire quelque chose qu’il·elle trouvera intéressant en laissant de côté les évidences.

  • Le ton et les formules

Ensuite, question plus délicate : celle du ton à employer. On parle de relation humaines, Il est impossible de garantir que ceci correspondra à 100% des personnes, mais il y’a quelques principes généraux à garder à l’esprit.

Ces personnes sont des professionnel·le·s, elles seront donc rassurées par le fait de voir que vous maîtrisez les codes et les conventions (Commencer par « Bonjour », terminer par une formule de politesse,…). Mais ce sont en même temps des personnes qui travaillent dans un secteur qui promeut la créativité et l’originalité.

Il·elle·s seront donc plus facilement intéressé·e·s pour échanger avec vous si votre message n’est pas une copie des mails qu’ils ont reçus au cours de la semaine passée. Mettez de côté le ton formel dans le corps du mail. En gros : montrez rapidement que vous maîtrisez les codes d’un échange professionnel pour mieux pouvoir vous en émanciper. Ainsi il est de bon ton d’user d’humour et de dérision, pour humaniser votre échange, mais avec un semblant de retenue pour illustrer votre professionnalisme. Un équilibre à trouver.

  • Les pièces jointes et autres documents

Il est également conseillé pour les contacts avec des professionnel·le·s de privilégier l’hébergement des fichiers sur internet (que l’on parle de votre fiche technique sur l’espace pro de votre site, d’un morceau partagé en privé sur Soundcloud ou de photos de groupe sur votre Google Drive) et d’inclure dans le message un lien vers ces documents. Votre interlocuteur·rice vous fera savoir par la suite s’il souhaite télécharger ces documents. Pourquoi ?

  • De nos jours, la majorité des boîtes mails bloquent automatiquement les messages trop volumineux (donc ceux incluant des vidéos, des .WAV, de nombreuses photos, votre dossier de presse en HD,…)
  • Même dans le cas où il parviendrait dans la boîte mail de votre destinataire, comprenez que celui-ci n’a pas la place sur son disque dur pour télécharger tout ce qu’on lui envoie, surtout s’il s’agit juste d’écouter un morceau pour se faire un avis. Obliger la personne à télécharger pour écouter, c’est mettre une barrière entre lui·elle et votre musique.

En guise de conclusion, faites preuve d’empathie lors de l’approche des professionnel·le·s. Mettez vous à leur place, pensez comme eux·elles, imaginez la teneur des messages qu’il·elle·s reçoivent, pour maximiser vos chances de ne pas être la 15ème personne de la semaine à leur resservir une formule type. Qu’est-ce qui freinerait votre envie de collaborer avec tel musicien·ne ? Ou de travailler avec tel studio… ? Et tâchez de ne pas faire les mêmes erreurs.

Soyez conscient que ces gens sont à la recherche de projets originaux. Sortez du lot et ne croyez pas qu’en faisant ce qu’un groupe à succès à fait cela aura le même effet pour vous, car ce sera probablement l’inverse.

Ps : A moins de manier cela avec une ironie et une dérision inégalée pour terminer le super mail archi-bien ficelé pour votre projet musical en béton et qui sue l’originalité, ne signez pas « Musicalement votre ». S’il vous plaît (cf. 1) évidences…).